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De la prostituée de rue à la danseuse de cabaret, j’ai décidé de retracer la promenade des femmes de la vie nocturne parisienne, en suivant leur parcours. 

Réactivant le travail photographique de Bruno de Hogues et Massimo Sordota, j’ai eu l’idée de ce projet en rentrant chez moi depuis la place Pigalle vendredi après-midi. Pourtant, ce n’est pas un documentaire sur ces femmes, mais une observation de leur environnement, de ce qui les entoure - ambiance, entourage, comportement, consommation, attitude, code vestimentaire et social, gamme chromatique…

 

Pendant 5 heures, j’ai parcouru de nuit le quartier de la rue Saint-Denis et ses alentours en remontant par Château-d’eau jusqu’au Boulevard de Clichy, et en passant par les quartiers de la rue Blanche, les environs de la station Anvers et les rues de Pigalle. En remontant ces rues, j’ai eu le sentiment de passer des quartiers parisiens où les prostituées sont aux portes d’immeubles, figurantes attendant leurs clients, à un monde de lumière, où la femme est une performeuse du monde de la nuit qui attire le touriste.

 

Le projet fonctionne comme un dépliant qui retrace mon parcours et documente ce que j’ai pu observer. Il devient interactif par l’intermédiaire des flashcodes: métaphores des portes fermées des clubs qu’il faut pousser pour accéder aux danses de cabarets ou aux chambres des hôtels de passe, et qui font revivre mon parcours, ce que j’ai collecté, vu et entendu à la manière de Francis Alÿs et de la dérive situationniste. Ils permettent de récupérer des éléments de ce milieu social et professionnel encore parfois considéré comme tabou, déviant, alternatif, caché par les lumières de la nuit. 

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